Le mot « peşrev" est un mot persan. C’est un mot qui se forme à partir du préfixe « piş » et du mot « reften » qui signifie « partir ». Dans la terminologie de lutte, il s'agit de mouvements d’échauffement et de conditionnement physique que fait le lutteur avant la lutte, afin de se remonter le moral et de satisfaire le spectateur. Dans le dictionnaire de l’Institution de la Langue Turque, il est décrit comme un spectacle fait par les lutteurs avant la lutte. Les lutteurs frappent des mains, frappent sur les cuisses et sautent légèrement. Les lutteurs sont appelés sur le champ de lutte puis placés en une ligne dirigée vers le Qibla.
Le « cazgır » commence alors à lire la Salavat. Les lutteurs entrent sur le champ de lutte après avoir entendu le cazgır prononcé la phrase : « Disons tous ensemble : vive les lutteurs ! ». Après avoir fait trois pas en arrière et trois pas en avant les lutteur se baissent sur le genou droit, effleurent la pelouse de leur main droite puis touchent trois fois leur genou, leurs lèvres et leur tête. Ensuite, les lutteurs tournent en rond sur le champ de lutte en frappant leur kıspet. Ainsi, ils se rapprochent les uns les autres pour se serrer dans les bras et continuent le peşrev. La deuxième fois qu’ils se rencontrent, ils se saluent l’un après l’autre et se séparent. Ils tournent encore une fois en rond en frappant leur kıspet. La troisième fois, ils se tiennent par la nuque avec leur mains gauches. Puis ils se rapprochent une quatrième fois, se saluent et se souhaitent bonne chance. Enfin, la lutte commence. De nos jours, avec la décision du maire d’Edirne, chaque année le lutteur ayant réalisé le meilleur peşrev est récompensé.